L'huile de palme, cette huile que l’on retrouve dans la plupart des produits transformés, dans les biocarburants et jusque dans des cosmétiques. Mais, qu'est-ce que c’est exactement ? Quels sont les problèmes induits par sa culture et son utilisation ?
Qu’est-ce que c’est précisément ?
L’huile de palme est extraite des fruits du palmier à huile et elle est rouge avant son raffinage. Il ne faut pas le mélanger avec l’huile de palmiste qui est quant à lui issu des graines ou noyaux du fruit de ce même palmier, mais qui n’est pas rouge.
Cet arbre ne pousse que dans les régions proches de l’équateur, ce qui concentre donc sa production dans certaines parties du monde. Aujourd’hui, d’après le Département de l’agriculture des Etats-Unis, l’Indonésie et la Malaisie sont les premiers pays producteurs, suivis à moindre échelle de pays d’Amérique du Sud et centrale tels que la Colombie et le Honduras. La culture est cependant de plus en plus présente sur le continent africain, aire d’origine de ce palmier à huile.
Dans le monde, l’huile de palme est majoritairement utilisée pour l’alimentation, puis pour les cosmétiques et les biocarburants en plus petites quantités. En France, en 2020, est entrée en vigueur une loi visant l’exclusion de l’huile de palme de la liste des biocarburants, alors que cela représentait environ 70 % de son utilisation les années précédentes d’après le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires.
Environnement – Déforestation & Biodiversité
Les cultures d’huile de palme sont de plus en plus étalées et nombreuses au fur et mesure que la demande en huile augmente. Les champs n’étant eux pas extensible, dans de nombreux cas, les cultures de palmiers remplacent des hectares de forêts : une monoculture remplace alors un système plus complet, plus complexe et plus divers.
La biodiversité subit les conséquences de cette importante déforestation, d’autant plus fortement que les hectares sont dans la plupart des cas brûlés avant d’y implanter la nouvelle culture. Alors, après avoir déjà subi les incendies, les animaux qui étaient présents sur place ont alors perdu leur habitat, et ne s’adaptent pas forcément au nouveau, ce qui accélère leur disparition. Les Orangs-outangs, animaux emblématiques de cette cause, ne sont pas les seuls à être confrontés à cela. Par exemple, les éléphants de Bornéo, sont maintenant classés comme « En danger » sur la liste rouge de l’IUCN, regroupant une grande partie les espèces menacées connues, vivent une perte de leur habitat qui bouleverse leurs routes migratoires alors que leurs ressources alimentaires se tarissent elles aussi.
L’aspect social des cultures de palmiers à huile
Le mode de culture actuel de l’huile de palme impacte fortement l’environnement, que ce soit via des pratiques de déforestation ou les nombreux engrais, pesticides et produits chimiques utilisés. Malheureusement, la population locale et les travailleurs subissent également les dégâts de cette utilisation. En effet, les produits toxiques polluent les sols et les eaux, s’ils ne les ont pas directement côtoyés avec peu de protection pendant leur utilisation dans les plantations. Il en est de même avec les fumées émises lors des feux visant à déforester une parcelle, ces dernières peuvent être dangereuses pour la santé et perturber le quotidien des populations (rejets, cendres, pollution de l’air, etc.).
De plus, un rapport d’Amnesty International de 2016 a démontré que dans plusieurs plantations, le travail peut y être infantile, forcé, sans ou avec peu de protections (corporelles et salariales) alors que les activités effectuées peuvent être dures, physiques, risquées et mal adaptées.
Cependant, même si socialement, la culture du palmier à huile à d’importantes conséquences, c’est parfois pour les populations locales une source d’emplois et de développement de l’économie locale, même si dans la plupart des cas seules quelques personnes bénéficient des recettes d'exportation. Des alternatives sont donc en train de se mettre en place pour essayer de produire une huile de palme équitable qui saura prendre en compte l’environnement, la santé et la juste rémunération des travailleurs. Il est pourtant aujourd’hui encore difficile d’en trouver facilement.
En 2004, est créée la RSPO une ONG ayant pour but de rassembler des acteurs de la filière présents tout au long de la chaîne de transformation pour les diriger ensemble vers un mode de production de l’huile de palme plus durable. Le label GreenPalm est ressorti de cette association, mais a été largement critiqué. L’ONG France Nature Environnement dénonce son opacité ou l’interdiction de déforestation des forêts primaires, mais pas secondaires.
Quel impact sur notre santé ?
L’huile de palme se retrouve dans la majorité des produits transformés, parfois sous différentes appellations comme graisse de palme, et rien ne signifie qu’elle n’est pas présente sous l’indication « huile végétale ». Alors, cette huile étant souvent celle utilisée, parfois dans des proportions importantes, cela augmente les risques de maladies cardio-vasculaires ou le diabète. C’est pour cela qu’un régime alimentaire varié est important.
Mais alors pourquoi les industriels utilisent en majorité l’huile de palme ? Un de ces principaux avantages est sa solidité à température ambiante, elle est donc bien plus malléable et plus facile à utiliser. Elle est alors plus résistante aux hautes températures. Elle contient également une assez forte proportion d’acides gras saturés, la rendant moins facilement oxydable, et ce, d’autant plus si elle est partiellement ou totalement hydrogénée (pratique non autorisée en transformation bio). Enfin, grâce à des rendements moyens en huile plus de quatre fois supérieurs qu’à ceux du colza, son prix est également accessible.
C’est parce que l’huile de palme a encore un fort impact négatif sur l’environnement, la biodiversité et les populations locales que nous avons choisi d’utiliser de l’huile de tournesol dans tous nos biscuits Comme des Grands.